Voilà le programme était fixé : château et jardin de Courances (baignés par l’Ecole)… Mais patatras un coup de poignard dans le dos Courances s’annonce privatisé ! Alors notre Président plus vif que l’éclair réagit et nous organise la visite de la verrerie de Soisy (sur Ecole !) et la maison Cocteau à Milly la foret (où coule l’Ecole).
Un petit effectif se retrouve par un matin un peu frais mais sous un beau soleil devant la verrerie d’art de Soisy. Née en 1977 d’un essaimage d’une verrerie de Haute Saône elle avait pour but de montrer au public l’art des souffleurs de verre. Qui dit art dit artisanat et ce qu’on a vu nous a montré un très haut degré de capacité, de technicité et de savoir-faire. La première étape est de créer une réserve de verre fondu (1350°C, stabilisé à environ 1100°C) à partir de silice et de fondants. Cette réserve servira pour la cueillette, qui se réalise en plongeant plusieurs fois la canne de soufflage, jusqu’à ce que la quantité de verre soit adaptée à l’objet.
On tourne la canne sans cesse, on peut colorer le verre, inclure des objets, des bulles… on souffle pour gonfler l’objet, alternativement on le refroidit avec un papier journal humidifié et on le réchauffe dans un four, pour obtenir une forme sphérique parfaite on réalise un maillochage ; découpes, pincements, agrandissement des ouvertures et encore beaucoup d’autres opérations réalisées par un maitre verrier qui fait corps avec son ouvrage : tout est ressenti à quelques secondes, quelques degrés près, les outils restent traditionnels, lorsque l’objet est façonné il est à 500°C alors il est temps pour lui de refroidir doucement. Il y a trois écoles pour arriver verrier, puis 10 ans pour pratiquer au bon niveau, le maitre verrier a un savoir faire exceptionnel nous avons été éblouis par son habileté et par les objets réalisés !
On fait quelques emplettes mais le choix est difficile car les objets sont beaux, puis nous allons nous restaurer dans un lieu connu « Auvers Galant » à Noisy (sur Ecole) pour aller voir la maison de J. Cocteau.
Personnage anticonformiste il est décrit comme poète, peintre, dessinateur, dramaturge et cinéaste… Né en 1889 il acquiert une réputation sulfureuse pour l’époque, sexe, drogue, vie artistique, amitiés/inimitiés, font qu’il recherche un endroit retiré de l’agitation des lieux parisiens. Il acquiert en 1947 un domaine à Milly (avec Jean Marais) ancienne maison du Bailly proche du château et muni d’un jardin de 2 Ha. Il y mourra le 11/10/63, le lendemain du décès d’Edith Piaf (une amie).
Le domaine a été rénové par P .Berger qui l’avait acquis en 2002 ; département et région mettent quelques millions pour le transformer en musée ; celui-ci comprend de nombreux objets ayant appartenu à Cocteau ce qui donne une visite de l’intime du personnage (vue du salon ).
Voir Chartres, sa cathédrale , ses vitraux et se pââmer devant tant de beauté
( encore une métaphore poétique, bien connue parmi d’autres, des lecteurs de la gazette )
D’incendies et de destructions en reconstructions l’histoire de la cathédrale de Chartres est longue et complexe. Dès le quatrième siècle des édifices romans se sont succédés . En 876 la cathédrale reçoit les reliques du voile de la vierge. En 1194 un énième incendie détruit la cathédrale qui est reconstruite en style gothique et sera le socle maintes fois remanié du bâtiment actuel qui a résisté aux aléas des deux guerres mondiales..
Le tour de l’abside
Le voile de la vierge Les touristes attentifs
Nous avions appris dès le matin en visitant les ‘’Ateliers-Loire’’ qu’un vitrail ......
La gare de Pithiviers, tristement célèbre, lieu majeur de l’histoire de la Shoah en France nous a accueillis la matinée du 23 mai. Heureusement qu’une bonne tête de veau nous a ensuite détendus et fait oublier ce cauchemar. Le rapprochement entre les deux peut paraître trivial pour un esprit chagrin.Le comité rédaction s’en excuse.
Entre 1941 et 1943, 16 000 juifs ont été internés dans les camps de Pithiviers et de Beaune la Rolande. Par les gares de ces deux lieux, les personnes arrêtées parce que juives, par les autorités françaises, sur leur initiative parfois pour complaire à l’occupant,sont parties pour les camps de concentration. Parmi eux figurent 4 400 enfants victimes de la rafle du Vel d’Hiv. 8100 juifs furent déportés directement du Loiret à destination du camp d’Auschwitz-Birkenau en 8 convois.. Le regain d’antisémitisme actuel prouve hélas que le ‘’plus jamais ça’’ est déjà oublié.
Une note heureusetout de même dans le contexte un peu morbide de la journée. Nos deux petits nouveaux semblent s’acclimater et prêts à revenir. Ils se sont bien tenus, il n’y a pas eu de doléances.
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