TOY AUTO

Il est des slogans publicitaires qui marquent.
Si je vous dis qu’elle « ne s’use que si l’on s’en sert », « À fond la forme », « Parce que je le vaux bien », « What else ? », « Un …biiip… et ça repart », « On se lève tous pour …biiip », « Avec …biiip…, je positive » ou « Dubo, dubon, …biiipbiiipbiiip… », ne me dites pas que cela ne vous évoque rien (N.D.L.R. : vous ne seriez pas crédibles).
Il en est un autre (je parle de slogan) qui a marqué les esprits alors que la marque était encore peu développée en France, c’est celle apposée sur la lunette arrière de certains véhicules automobiles à quatre roues (ou plus), à l'exclusion des camions, autobus, autocars : « My Toyota is fantastic » (« Ma Toyota est fantastique » en français [N.D.L.R. : traduction à l’attention de Jean-Pierre qui honnit les anglicismes… et est peu familier de la marque dont il est question aujourd’hui]), slogan né dans les années 1990.

Notre petit groupe est accueilli sur le site d’Onnaing (Oh ! Si !) par madame Céline Dauchy, administratrice du département communication chez Toyota.
Elle nous fait, dans un premier temps, un historique de la marque, depuis l’époque où Sakichi Toyoda inventa le premier métier à tisser mécanique du Japon : c’était dans les années 1860. Le département auto a, lui, vu le jour vers 1935. La firme prendra alors le nom de Toyota (ce serait dû au fait que la prononciation initiale [avec le « d »] s'écrivait, en caractères japonais, en nécessitant dix traits de pinceau alors que la prononciation en « t », n’en nécessitait que huit, chiffre porte-bonheur dans ce pays comme vous ne l’ignorez pas – N.D.L.R. : je ne voudrais pas chinoiser… et vous livre cette explication qui vaut ce qu’elle vaut… mais vous, vous le valez bien…). Madame Dauchy évoque les 73 sites de production ou d'administration de la firme dans le monde.
La présentation de notre chargée de com’ nous laisse imaginer l’essor en un siècle et demi puisque Toyota demeure, en 2024, le premier constructeur mondial. En France, la firme occupe actuellement environ 7,5% du marché (moins de 15 000 véhicules vendus en 1980, plus de 120 000 en 2024). La Yaris Cross (assemblée sur le site valenciennois) et la Yaris 4 (2 sites de productions : Onnaing et Kolin en Tchéquie) représentent un peu plus de la moitié des véhicules de la marque vendus en France.
L’usine, objet de notre visite, bâtie en moins de deux ans, fonctionne depuis 2001 et est, actuellement, la première usine automobile du pays. 
Elle emploie 5000 personnes (21% de femmes et 79% d’hommes). Les équipes de production fonctionnent en trois postes : deux de jours qui permutent, celui de nuit restant constant.

Pour le sourire, inutile de vous préciser que nous avons, bien sûr, crié : « Yariiiiiiis ! »

Le site est assez compact, doté d’équipements performants (ah ! ce balai de robots… aussi captivant que l’attraction « Danse avec les Robots » du Futuroscope... sans les cris des amateurs de sensation forte…).
Un centre de formation est attenant ; il permet de former les agents de production en moins de deux semaines. Ils œuvreront dans l’un des 7 ateliers de production : les presses, la carrosserie, la peinture, le plastique, l’assemblage, la logistique et le contrôle qualité. Autant de sites que nous découvrons successivement lors de notre cheminement dans l’usine.
Il est assez impressionnant d’imaginer que le rouleau d’acier aperçu au début de la visite sera, 15 heures plus tard un véhicule peint, équipé et prêt à rouler. À Onnaing, un véhicule est produit toutes des 58 secondes ! L’objectif proche (et bientôt atteint) serait une production annuelle de 300 000 véhicules…
Au niveau de la production, tous les véhicules assemblés sont déjà commandés (par les garages ou les particuliers). Les voitures qui se suivent sur le banc de production sont toutes différentes et personnalisées (on ne fait pas 100 voitures rouges avec tel type de motorisation et telles options), mais, pourrait-on dire, une par une, avec, par exemple, lors de la phase peinture, un système de nettoyage des buses permettant de passer du gris au rouge, puis au vert sans avoir besoin de peindre une série semblable). Il n'y a pas de stock des pièces détachées. Leur livraison se fait en flux tendu, avec une marge tampon de 2 heures seulement. Autant dire que des intempéries ou manifestations intempestives peuvent provoquer un arrêt total de la production. C'est, par conséquent, autour de l'usine, un ballet quotidien incessant de camions qui livrent la réserve.
Lors de cette visite, notre guide insiste sur les valeurs que la marque cherche à développer et à mettre en avant (optimisation, suppression du gaspillage, réduction des coûts, promotion des employés, etc.).

   N'y pensez même pas ! Celle-ci n’est pas pour vous !

Au niveau de la mutation actuelle de l’industrie automobile, la marque affiche une certaine prudence et évite le choix exclusif d’un type de motorisation comme se sont risqués à le faire certains concurrents. Pionnière des voitures hybrides, la firme privilégie la diversification des motorisations.
Je sens, depuis le début de ce CR, votre curiosité titillée et je vais donc répondre à la question que vous vous posez tous : pourquoi la Yaris s’appelle-t-elle ainsi ? Il s’agit de l'amalgame de deux termes : l'un grec, l'autre allemand. Le premier est « Charis », déesse de la mythologie grecque et symbole de la beauté et de l'élégance et le second est « ya » (« oui » en allemand), rappelant, semble-t-il, l'accueil chaleureux que cette citadine a reçu dès son arrivée sur le marché européen (source : Alix Toyota Montréal).
Bravo à Christian qui a réussi à organiser cette visite… non sans mal. Et à madame Dauchy pour sa disponibilité.

Crédit photos : Claude (N.D.L.R. : comme vous vous en doutez les photos sont interdites dans la cadre de l’usine)

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