ET VOUS, QUELLES SONT VOS IMPRESSIONS ?

ET VOUS, QUELLES SONT VOS IMPRESSIONS ?

L’an dernier, notre groupe s’était dirigé vers l’Institut du Monde Arabe de Tourcoing. C’est, de nouveau, vers la Cité du Broutteux que nous convergeons en ce bel après-midi de début juin.
Deux visites sont programmées ce jour : l’église Saint Christophe et l’exposition « Peindre la nature. Paysages impressionnistes du musée d'Orsay » au MUba.

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L’église Saint-Christophe est si imposante qu’on la qualifie souvent de « cathédrale » !
C’est l'un des plus beaux édifices néogothiques de la région et le premier sanctuaire du bourg au XIe siècle (alors dédiée à Saint Vaast). Elle évolue au fil des siècles avec notamment des éléments ajoutés du XIIIe au XVIe et transformés au XIX e.
Saint ChristopheNef St Christophe                
Le clocher qui culmine à 80 m abrite le quatrième plus grand carillon de France : 62 cloches dont un bourdon de plus de 6 tonnes. La guide nous rappelle que la vie de la cité était rythmée par les cloches : celles du pouvoir spirituel (le clocher de l’église) et celles du pouvoir temporel et financier (le beffroi de la chambre de commerce) ; les deux « institutions » rivalisant sur un modèle proche du « plus vite, plus haut, plus fort », devise qui nous est serinée ces derniers temps…
La date de sa fondation n’est pas établie avec certitude, mais les fouilles archéologiques attestent l’existence d’un sanctuaire en pierre avant l’an mil, probablement construit entre le VIIe et le XIXe siècle. Le premier bâtiment connu avec certitude, de style roman, date du XIe siècle. Depuis 1491, l’église est placée sous la protection de Saint Christophe.
Au fil des siècles, du XVIe à la Révolution l’église est régulièrement agrandie ; ces extensions témoignent de la prospérité de Tourcoing qui s’enrichit grâce à la production de draps de laine.
Groupe 1Groupe 2Groupe 3
Lors de la reconstruction de sa partie occidentale, l’édifice voit sa surface doubler ; le chœur est élargi créant une vaste église-halle. Les « vaisseaux » y sont de même hauteur et communiquent entre eux accentuant l’impression de grandeur. L’espace intérieur est dégagé et éclairé par de grandes verrières.
La guide attire notre attention sur divers éléments :

VitrailVitrail détails  Les vitraux et les nimbes qui entourent la tête des personnages sacrés ; ces auréoles présentent des caractéristiques spécifiques liées à la sainteté, la puissance ou la divinité. 

Nef et choeur   Dans les années 60, un maître-autel néogothique a laissé place à des colonnes plus classiques ; les clés de voûtes ornées de pendantes ouvragées peintes de vert et de rouge.     
Orgue Saint Christophe  Le grand buffet d’orgue de style baroque, au-dessus de l’entrée, supporté par la tribune principale. 
Vitraux choeur  Les cinq imposants et superbes vitraux situés dans le grand chœur.
Chaire Saint Christophe  La chaire sculptée de bas-reliefs représentant le Christ et les quatre Évangélistes.
Confessionnal   Les confessionnaux néogothiques (quatre d’entre eux avaient été vendus après la guerre et ont, depuis, retrouvé leur place). 
Fonts Baptismaux  La chapelle du baptême dont le décor néogothique date du XIXe siècle : la cuve des fonts baptismaux est en marbre (époque romaine).
Saint Charbel 1  De notre côté, nous signalons à la guide qu’elle a omis de nous présenter le joyau de l’église… la statue de Saint Charbel Makhlouf, ermite libanais de l'Église maronite et saint patron de son pays. Saint Charbel 2  Cette œuvre a été sculptée par notre ami Pascal qui nous la présente et explique sa genèse et la raison pour laquelle elle a été placée dans l’un des compartiments latéraux d’un confessionnal : cette loge figure la grotte dans laquelle a vécu l’anachorète. Son corps, exhumé à différentes reprises est intact et est resté souple ; il exsude un liquide séreux et un voile, posé sur son visage lors de l’une de ces déterrements, présente une image acheiropoïète ; le saint est très vénéré au 
Liban et on lui attribue de nombreux miracle.

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MUba 1« Impression, soleil levant » (1872) est, comme chacun le sait, cette peinture de Claude Monet à laquelle le mouvement pictural « impressionniste », né il y a 150 ans, doit son nom.
Ici, à Tourcoing, les impressionnistes sont présentés du point de vue des paysages avec des œuvres signées Bonnard, Caillebotte, Cézanne, Gauguin, Monet, Pissarro, Renoir, Signac, Sisley… Soit une soixantaine de chefs-d’œuvre issus du musée d’Orsay.
MUba 2
« Comment le paysage impressionniste est-il né ? Quelle est la spécificité du regard posé par Monet et ses amis sur les paysages qui leur étaient contemporains ? Comment ces peintures traduisent-elles les mutations du rapport des hommes et des femmes à leur environnement au 19e siècle et comment entrent-elles en résonance avec nos préoccupations actuelles ? De quelle manière le paysage impressionniste a-t-il ouvert la voie à d’autres audaces picturales ? » Autant de questions présentées dans le livret d’accueil auxquelles nos guides nous répondent en parcourant les différentes sections.
MUba 3
Nous découvrons successivement (mais parfois de façon un peu anachronique en raison de l’affluence et de la multiplicité des visites guidées simultanées…).
Première étape : le berceau du paysage réaliste et l’évolution de la peinture de plein air ; les sujets de prédilection des impressionnistes (les bords de Seine et l’animation fluviale, les campagnes d’Île-de-France, les jardins, etc.) – vers l’an 1870.
MUba 4
Deuxième étape : la représentation de paysages dits « purs », les effets atmosphériques, lumineux et la recherche de représentation de plus en plus complexe – années 1880.
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Troisième étape : l’évolution de l’art du paysage postimpressionniste (œuvres de Bonnard, Gauguin, Mondrian, Redon ou Seurat).
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Quatrième étape : dans la dernière salle, côte-à-côte, Saule pleureur (peint entre 1920 et 1922), chef-d’œuvre tardif de Monet, et une peinture d’Eugène Leroy (artiste tutélaire du MUba depuis la donation de plus de 400 de ses œuvres en 2009).
MUba 7 
Pour tous ces peintres qui n’hésitent pas à poser leur chevalet en pleine nature, l’invention (du peintre américain John Goffe Rand) d’un tube souple fermé hermétiquement contenant de la peinture à l’huile est une aubaine. Certains prétendent même que, sans cette innovation, le mouvement impressionniste n’aurait pas pu voir le jour. Auparavant, les peintres devaient broyer les pigments en poudre et les mélanger avec un liant (issu de matières parfois surprenantes, voire peu ragoûtantes…), puis les employer sans tarder, l’ensemble séchant très rapidement, ce qui était incompatible avec l’exercice de leur art en plein air.
Ultime détail : dans l’ensemble, les tableaux sont présentés dans un cadre doré qui, de l’avis des visiteurs, n’est pas toujours adapté à cette peinture (mais, comme chacun le sait, on ne discute pas des ragoûts et les couleuvres…).
Nos deux visites ont été commentées par des guides passionnées possédant bien leur sujet.

Crédit photos : Marie-Christine et Claude (N.B. : comme vous l'avez constaté, les photos illustrant ce blog ne correspondent pas forcément aux commentaires qui les accompagnent, mais elles vous donnent une idée de la variété et de la richesse des œuvres exposées au MUba) 
Crédit texte : le site du MUba et moteur de recherche

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