- Cette chronique aurait pu s'intituler "CERISE SUR LA CATHO" ou "VOUS REPRENDREZ BIEN UNE PART DE CATHO…" puisque, il y a quelques années, nous avions pu visiter le Rizomm et être accueillis au sein du Centre de Ressources en Géographie et Histoire à la découverte d'anciennes cartes géographiques. Souvenez-vous… c'était… quelques heures avant LE confinement…
Mais voilà, l'Université Catholique de Lille fête, cette année, ses 150 ans et nous nous devions de souffler, avec elle, les bougies en évoquant, dans le titre, cet évènement.
Aujourd'hui, Christian, qui siège au conseil d'administration de l'IESEG, nous propose de découvrir d'autres aspects de cette énorme machine…
Soyons honnêtes : résumer une telle journée relève de l'impossible. Nous allons donc nous contenter de quelques infimes miettes d'un programme riche, dense et passionnant / intéressant et de quelques impressions.
Où on use ses fonds de culotte sur les bancs de l’école ?
Nous sommes accueillis par Patrick Scauflaire, président-recteur de la Catho qui nous retrace la philosophie, depuis son origine, de cet établissement (ou devrait-on plutôt dire "ces établissements" si on se réfère à la diversification des enseignements depuis l'origine ?).
Des intervenants plus passionnants les uns que les autres !
Didier Peillon, directeur Partenariats et délégué général de la Fondation, nous retrace, à travers ces 150 ans d'histoire, l'importance de la coopération avec le monde entrepreneurial (en n'oubliant pas que l'université a été créée par des entrepreneurs) et l'évolution des champs disciplinaires en adéquation avec l'époque.
Raphaële Soleil, directrice déléguée au mécénat, développe le rôle de la fondation, l'accompagnement des étudiants et le soutien, notamment financier, afin de donner vie aux projets et de soutenir les nombreuses associations créées à l'initiative des étudiants. Elle évoque également les étudiants boursiers et l'importance de la proximité et de l'attention portée aux étudiants.
Thérèse Lebrun, président-recteur déléguée à la santé et au social et qui fut président-recteur entre 2003 et 2012, nous fait une présentation très brillante sur le thème du Pôle santé, des enjeux médicaux et, bien que nous ne soyons pas du tout concernés, du... vieillissement. S'il est question des hôpitaux, de la formation médicale ou de la gestion d'EHPAD, l'oratrice nous parle aussi de la santé des étudiants et d'une détresse psychologique de plus en plus prégnante depuis la crise du Covid.
Il nous est rappelé que nous sommes dans un établissement privé à but non lucratif et que, parmi d'autres éléments, les dépassements d'honoraires sont abolis dans les structures médicales gérées par la Catho.
Elle nous résume en trois mots l'esprit qui anime l'Université : former, chercher, servir.
Suit la visite de la chapelle Saint Joseph sous la houlette de Céline Plumecoq, Chargée Culture et Médiation patrimoniale, inconditionnelle totale du lieu qui nous fait partager sa passion. Nous en apprenons plus sur la magnifique rénovation achevée en 2021, le choix des matériaux ou la restauration des vitraux ainsi que leur symbolique.
Entre tradition et contemporain : les artisans s’en sont donné « à chœur joie ». Belle clarté !
Après un cocktail permettant d'échanger avec nos hôtes, nos pas se dirigent vers le Palais Rameau qui vient de bénéficier, lui aussi, d'une restauration complète.
« Belle rénovation ! » « Un peu, mon neveu ! »
L'extérieur du bâtiment a retrouvé son aspect d'antan et l'intérieur a été repensé autour de la "place du village" (l'espace central) : des salles de cours ou des espaces de recherche occupent dorénavant l'espace.
De dos, de face… la vieille classe est studieuse…
La journée se poursuit par la visite d'une partie des locaux de l'IESEG où nous accueillent Caroline Roussel, directrice générale, accompagnée de Philippe Buisine, directeur Facilities Management, et de Philippe Bocquet, directeur délégué Campus de Lille et directeur des opérations. Caroline Roussel présente l'école qu'elle dirige avec enthousiasme : le contenu de l'enseignement, l'actualisation constante des programmes ou la dimension internationale de l'établissement n'ont plus de secret pour nous…
Ceux qui ont connu les amphithéâtres incommodes et tristes desservis par des couloirs peu engageants ont du mal à imaginer ces salles de cours claires et modulables ou ces espaces confortables aménagés pour travailler (et papoter) agrémentés de passages ou coursives permettant de se déplacer d'un espace à un autre… Toutes les salles de cours sont équipées des technologies les plus récentes permettant, entre autres, d'enseigner à distance : le "numérique" est omniprésent.
Ce qui frappe, lors des exposés, c'est une référence constante -et logique- à l'adjectif "catholique", mot qui sous-tend une dimension spirituelle propre à la volonté de ses créateurs, Philibert Vrau et Camille Feron Vrau.
Bien sûr, la religion n'est pas un critère de sélection pour être étudiant ici ; d'ailleurs diverses croyances se côtoient et se doivent d'être respectées.
Au vu des nombreuses réalisations : "La Catho a les moyens.", est une phrase souvent entendue ; les propos tenus lors de cette visite nous laissent à penser que "La Catho se donne les moyens." serait plus adapté.
Forcément, notre troupe de seniors attire les regards des jeunes potaches. Certains sont carrément narquois, voire moqueurs ou carrément goguenards. D'autres plus affectueux : leurs grands-parents sont de sortie… Quelques échanges assez bienveillants et sympathiques ont lieu : notre présence interroge et a besoin d'éclaircissements. L'un d'eux nous questionne avec le sourire : "Vous participez à une journée portes ouvertes pour reprendre vos études ?"
Comme je l'ai signalé en débutant cette chronique, vous en apprendrez plus en vous rendant sur les divers sites de la Catho ou des écoles afin de satisfaire votre légitime curiosité.
Merci à Christian : les portes de lieux peu accessibles se sont ouvertes pour nous et il nous a permis de rencontrer des personnes exceptionnelles. Une riche journée !
Crédit photo : Claude